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De la naissance de Marcel Mathias (1920)

à sa prise de poste à Saint-Coutant (1944)

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Marcel Mathias et Anne Marie Labajauderie le jour de leur mariage civil,

le 15 novembre 1943 à Berneuil (Haute-Vienne).

Le 1er août 1920 à midi, Chez Millet, sur la commune de Saint-Coutant, naît Marcel Mathias ; sa mère a alors 19 ans, et son père 32. Les témoins de l’acte de naissance sont François Pignoux, cultivateur à Chez Millet, et Jean Durepert, buraliste au Bourgneuf.

 

Le 5 septembre 1920, Marcel Mathias est baptisé à Vieux-Cérier (diocèse d’Angoulême).

 

Le 18 novembre 1920, la Commission de Réforme de Limoges mentionne au sujet de Jean Mathias une « névralgie sciatique gauche consécutive à blessure par balle de Shrapnel ».

 

Le 19 novembre 1920, le Tribunal de Confolens émet un Jugement déclaratif de décès au 25 septembre 1914 pour Simon Mathias.

Le 20 novembre 1920, une donation-partage est faite chez Maître Pierre Chabernaud, notaire à Saint-Laurent-de-Céris : de leur vivant, les parents de Jean Mathias donnent à leurs descendants leur « petite propriété située à Clermont et dépendances et dépendances des lieux voisins le tout communes d’Ambernac, de Saint-Coutant et de Saint-Laurent-de-Céris ».

Outre la maison, la grange et un pré naturel situés à Clermont, la propriété comprend :

- sur la commune d’Ambernac : un bois au Bois de Couzet, des terres de labour à Menclair et aux Sablons, un pré et une vigne au Lérat ;

- sur la commune de Saint-Coutant : des terres de labour au Petit Cerisier et aux Recloux, un pré et un bois aux Pravelles ;

- sur la commune de Saint-Laurent-de-Céris : des terres de labour au Grand-Reclos et à la Lande de Saint-Laurent.

Parmi les descendants, on compte deux sœurs, deux frères et un neveu à Jean Mathias :

- Louise Mathias, épouse Demaille, cultivateur, habitant à Triac près de Jarnac ;

- Marie Mathias, épouse Belly, cultivateur, habitant sur le canton de Champagne-Mouton ;

- Victor Mathias, né à Champagne-Mouton le 22 juillet 1896, propriétaire cultivateur demeurant avec son épouse Marie Alligant à La Prévôtie à Saint-Laurent-de-Céris ;

- Hubert Mathias, cultivateur célibataire à Chantrezac ;

- André Mathias, né à Champagne-Mouton le 2 août 1914, fils unique de Simon Mathias.

Le 17 décembre 1920, le jugement rendu le 19 novembre 1920 par le Tribunal de Confolens au sujet du décès de Simon Mathias est transcrit à Champagne-Mouton.

Le 17 février 1921 au bourg de Saint-Pardoux, naît René Raymond Buffetaud, fils des mariés Jean Buffetaud et Jeanne Marie Leyterre. La déclaration est faite par le père ayant assisté à l’accouchement. Les témoins de l’acte sont Pierre Coulaud et Camille Morgat, cultivateurs à Saint-Pardoux.

Le 25 avril 1921, par acte de vente effectué chez Maître Chabernaud à Saint-Laurent-de-Céris, Jean Mathias devient propriétaire d’une terre et d’un pré aux Méliers sur la commune d’Ambernac et d’une terre et d’une bruyère à la Grosse Gassouille à Saint-Laurent-de-Céris, nous apprend qu’il demeure avec son épouse Marie Martinaud à Clermont, commune d’Ambernac, après avoir demeuré Chez Millet, commune de Saint-Coutant. On peut en déduire que Marcel Mathias, alors âgé de quelques mois, a déménagé de Chez Millet (Saint-Coutant) où il est né, à Clermont (Ambernac), où se situe la propriété donnée par ses grands-parents paternels à son père, entre le 20 novembre 1920 (date de l’acte de vente de la propriété de Clermont) et le 25 avril 1921 (date de l’acte de vente suivant dans lequel il est indiqué que ses parents résident à Clermont).

Le 29 avril 1921, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine est facteur receveur aux Postes et Télégraphes à El-Kantara (Algérie).

 

Le 20 mai 1921, la Commission de Réforme de Limoges décrit ainsi l’état physique de Jean Henri Labajauderie : « Raideur de l’articulation interphalangienne gros orteil droit suite de blessure par balle. Éclat métallique inclus dans la partie moyenne de la cuisse droite. (…) Deux petites cicatrices de blessure par éclat d’obus région scapulaire droite. »

 

Le 1er juin 1921, Joseph Eugène Armand Réjaud et Jean Henri Labajauderie passent aux 63e et 78e R.I. Le même jour, François Emile Belly passe au 107e R.I. Le même jour, Victor Mathias est affecté au 21e Régiment d’Artillerie de Campagne.

 

Le 9 juin 1921, Victor Mathias habite à Saint-Laurent-de-Céris.

 

Le 1er août 1921, Augustin Martinaud passe au 16e Régiment de Chasseurs.

Le 31 août 1921, naît à Taminage, sur la commune de Berneuil (Haute-Vienne) Anne-Marie Eugénie Labajauderie, fille de Jean Henri Labajauderie, cultivateur de 32 ans, et de Germaine Buffetaud, 19 ans, son épouse. La déclaration est faite par « le père de l’enfant nouveau-née ».

 

Le 6 octobre 1921, Joseph Eugène Armand Réjaud habite à Bessines.

 

Le 30 octobre 1921, Raymonde Labajauderie est baptisée en l’église paroissiale de Berneuil. Raymonde est le nom de baptême d’Anne Marie Labajauderie. Son parrain est son oncle Léon Reynaud et sa marraine est sa tante Eugénie Buffetaud (l’une des sœurs de la mère).

 

Le 5 novembre 1921, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine est classé dans l’affectation spéciale au titre de l’administration des P.T.T. en qualité de facteur receveur à El Kantara.

Le 13 mars 1922, Hubert Mathias (l’oncle paternel le plus jeune de Marcel Mathias), cultivateur domicilié à La Prévôtie sur la commune de Saint-Laurent, se marie avec Joséphine Rouhet, cultivatrice domiciliée au Dognon. Les témoins du mariage sont Victor Mathias, cultivateur à La Prévôtie, et Jean Vincent, cultivateur à La Jarnaud, sur la commune de Saint-Laurent. 

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Eugénie Buffetaud (date indéterminée)

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Photo du mariage du 13 mars 1922 à Saint-Laurent-de-Céris prise par le photographe J. Laporte (Beaulieu-sur-Sonnette).

On voit: Hubert Mathias, au bras droit de la mariée Joséphine Rouhet, Victor Mathias (sur le bras gauche de la mariée), le père Jean Mathias (au second rang, au-dessus des mariés) et son épouse Françoise Duprat (sur le bras droit de Jean Mathias), Louise Mathias épouse Demaille (sur le bras droit de sa mère Françoise Mathias-Duprat) et sa soeur Marie Mathias épouse Belly. 

Au premier rang, tout à gauche de la photo, Marie Martinaud épouse Mathias portant dans ses bras son fils Marcel Mathias,

alors âgé d’un an et demi; son mari Jean Mathias pose sa main gauche sur son épaule droite; au bras gauche de celui-ci,

au-dessus de Marie Martinaud, se trouve le frère de celle-ci, Augustin Martinaud.

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Hubert Mathias et Joséphine Rouhet (photo de mariage le 13 mars 1922)

Le 22 mars 1923, la Commission de Réforme de Limoges maintient Jean Henri Labajauderie en service armé pour une pension temporaire avec évaluation d’invalidité à 10 % pour : « 1° Raideur en extension de l’articulation interphalangienne du gros orteil du pied droit suite de blessure par balle, gêne de la marche. 2° Éclat métallique inclus dans la partie moyenne de la cuisse droite. Deux cicatrices punctiformes du 1/3 moyen interne de la cuisse, douleurs intermittentes pas de limitation de mouvement (P. M.). Deux cicatrices par E. O. (éclat d’obus) de la région scapulaire droite sans gêne fonctionnelle. »

Le 15 mai 1923 à Saint-Pardoux, naît Gilbert Jean Buffetaud, second fils des mariés Jean Buffetaud et Jeanne Marie Leyterre. La déclaration est faite par le père ayant assisté à l’accouchement. Les témoins de l’acte sont François Royer, cultivateur et Camille Roucheron, instituteur, domiciliés à Saint-Pardoux.

 

Le 11 juillet 1923 naît au Dognon à Saint-Laurent Marie Louise Mathias, première fille de Hubert Mathias et de Joséphine Rouhet. Les témoins sont François Vergnaud et Théophile Roy, charpentier et propriétaire à Saint-Laurent.

 

Le 1er octobre 1923, Joseph Eugène Armand Réjaud passe à la classe de mobilisation 1903 comme père d’1 enfant.

 

Le 11 octobre 1923, Jean Henri Labajauderie passe à la classe de mobilisation 1904 comme père de 2 enfants.

 

Le 2 novembre 1923 à Taminage, commune de Berneuil, naît Martial Edmond Labajauderie, premier fils de Jean Henri Labajauderie et de Germaine Buffetaud, frère d’Anne Marie Labajauderie.

Le 15 avril 1924, Joseph Eugène Armand Réjaud passe au 107e R.I.

 

Le 8 novembre 1924 à Saint-Pardoux, naît Irène Denise Buffetaud, fille de Jean Buffetaud et de Jeanne Marie Leyterre. La déclaration est faite par le père ayant assisté à l’accouchement. Il n’y a pas de témoin de l’acte.

 

Le 27 février 1925, la Commission de Réforme de Limoges maintient Jean Henri Labajauderie en service armé pour une pension permanente avec invalidité de 10 %: « 1° Raideur de l’articulation interphalangienne du gros orteil droit. 2° Petit éclat métallique inclus dans la cuisse droite 1/3 moyen (P. M.). Deux cicatrices de la région scapulaire droite. »

 

Le 11 mars 1925 naît au Dognon à Saint-Laurent Robert Mathias, premier fils de Hubert Mathias et de Joséphine Rouhet, cultivateurs.

 

Le 13 janvier 1926, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine est rayé de l’affectation spéciale, étant nommé à Martaizé (Vienne) à compter du 16 janvier de cette même année.

 

Le 14 septembre 1926 à Drusenheim (Bas-Rhin) naît Raymond Gumbel.

Le 1er octobre 1926, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine passe dans l’armée territoriale.

 

Le 4 janvier 1927, Martial Edmond Labajauderie, premier fils de Jean-Henri Labajauderie, décède à Taminage, Berneuil, à l’âge de 3 ans.

 

Le 1er mars 1927, Joseph Eugène Armand Réjaud et François Emile Belly sont sans affectation.

 

Le 1er avril 1927, Jean Henri Labajauderie et Eugène Demaille sont sans affectation.

Le 10 avril 1927 au Dognon à Saint-Laurent, naît Henri Mathias, deuxième fils de Hubert Mathias et de Joséphine Rouhet.

 

Le 14 mai 1927, par un acte de vente réalisé chez Maître Chabernaud à Saint-Laurent-de-Céris, Jean Mathias et son épouse Marie Martinaud deviennent propriétaires d’une lande située à la Tasse Trillaud sur la commune de Saint-Laurent ; ils demeurent toujours à Clermont d’Ambernac à cette date.

 

Le 15 juin 1927, Eugène Demaille habite à Jarnac.

 

Le 6 octobre 1927 à Saint-Pardoux naît Roger Buffetaud, troisième fils et quatrième enfant des mariés Jean Buffetaud et Jeanne Marie Leyterre. La déclaration est faite par le père ayant assisté à l’accouchement.

 

Le 4 février 1928 à Taminage, Berneuil, naît Marie Gervaise Labajauderie, seconde fille de Jean Henri Labajauderie et Germaine Buffetaud, petite sœur d’Anne-Marie Labajauderie.

 

Le 10 février 1928, Jean Henri Labajauderie passe à la classe de mobilisation 1902 comme père de 3 enfants.

Par la loi du 31 mars 1928 (article 58), Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine passe à la classe de la 2e réserve comme père de 3 enfants.

 

Le 3 mai 1928 aux Bordes, commune d’Oradour-sur-Glane, naît Aimée Desroches, fille des mariés Jean Desroches, cocher né à Oradour-sur-Glane le 28 mai 1894 et de Françoise Villemonteil, couturière née à Oradour-sur-Glane le 23 septembre 1895, domiciliés faubourg d’Angoulême à Limoges. Le témoin est signé par Jean Roby, sabotier de 44 ans domicilié aux Bordes, ayant assisté à l’accouchement, et Joseph Beau, maire d’Oradour-sur-Glane.

 

Le 25 septembre 1928, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine passe à la subdivision de Châtellerault par changement de domicile ; il habite alors à Martaizé (Vienne). Cette même année, il a obtenu le « certificat de capacité pour la conduite des autres ».

Le 29 mars 1929, Jean Mathias et son épouse demeurent à La Prévôtie sur la commune de Saint-Laurent-de-Céris, alors que son frère Victor Mathias, qui y habitait en 1920, réside cette année-là au Malandry à Ambernac. On peut en conclure que Marcel Mathias, alors qu’il était âgé d’environ 7 ou 8 ans, a déménagé de Clermont (Ambernac) à La Prévôtie (Saint-Laurent-de-Céris), entre le printemps 1927 et le printemps 1929. Par un acte de vente visé ce jour-là par Maître Beney, notaire à Chasseneuil, Jean Mathias (le père de Marcel Mathias) et Victor Mathias (l’oncle de Marcel Mathias) deviennent « acquéreurs conjoints et solidaires » d’une maison d’habitation et de plusieurs dépendances situés route de Cognac à Confolens, face au champ de foire à Saint-Laurent-de-Céris. Cette propriété achetée à Jean Auguste Fromentin, ancien charron, avait précédemment appartenu, entre autres, à Monsieur Adolphe Seguin, prêtre doyen du canton d’Availles-Limouzine (Vienne) et à Monsieur Jean Baptiste Levy Bauby, prêtre desservant la paroisse de Lessac. Cette maison est mitoyenne de la Poste de l’époque (dates?), au nord-est du Champ de foire de Saint-Laurent. [La maison acquise par Jean et Victor Mathias est actuellement au numéro 2 de la rue du 30e BCP, et l’ancienne poste au numéro 4 de la même rue.]

 

Le 26 avril 1929, Hubert Mathias habite à Saint-Laurent-de-Céris.

Le 1er mai 1929, Marcel Mathias est confirmé. Le même jour, son oncle Victor Mathias est au centre mobilisateur d’artillerie N°12.

Le 1er mai 1929, Augustin Martinaud est affecté au C.M. du Génie N°11.

 

Le 20 juin 1929, la Commission de Réforme de Limoges maintient Hubert Mathias en service armé avec une invalidité inférieure à 10 % pour « léger emphysème pulmonaire sans bruits adventices . Cœur normal. Bon état général. »

 

Le 26 juin 1929, Augustin Martinaud habite à Brettes (Charente).

 

Le 1er juillet 1929, Victor Mathias habite à Ambernac.

 

Le 11 juillet 1929, un bon pour certificat provisoire est délivré par le régiment de Magnac-Laval à la préfecture de la Haute-Vienne pour Joseph Eugène Armand Réjaud. Il en est de même, la même année, pour Jean Henri Labajauderie.

 

Le 26 mai 1930, Hubert Mathias a 3 enfants.

Le 1er juin 1930, Marcel Mathias fait sa Première Communion à Saint-Laurent-de-Céris.

 

Le 20 juin 1930, Hubert Mathias est classé « sans affectation ».

 

Le 16 septembre 1930 naît au Dognon à Saint-Laurent Jean Mathias, troisième fils de Hubert Mathias et de Joséphine Rouhet, cultivateurs.

 

Le 1er octobre 1930, Eugène Demaille est réintégré au registre de Magnac-Laval par réorganisation.

 

Le 6 octobre 1930, Hubert Mathias est rattaché à une classe de mobilisation plus ancienne comme père de 4 enfants vivants.

 

Le 3 août 1931, Augustin Martinaud habite à Saint-Coutant.

 

Le 30 septembre 1931, Maître Chadoutaud, notaire à Champagne-Mouton, reçoit un placement d’Augustin Martinaud, demeurant à La Réchaudie à Saint-Coutant.

Le 10 octobre 1931, Célestin Martinaud est appelé au service armé par le Commandant du Bureau de Recrutement d’Angoulême au titre de la classe de mobilisation 1930. Le 15 octobre 1931, il est incorporé à la 12e escadrille du 34e Régiment d’Aviation ; il arrive au corps en tant que soldat de 2e classe le 23 octobre 1931. Il est alors décrit comme ayant les cheveux châtain foncés, les yeux marrons, le front bas, le nez rectiligne, le visage ovale et une taille d’1,64 m. Son acuité visuelle est de 10/10.

 

Le 31 octobre 1931, Eugène Demaille est affecté à la Poudrerie d’Angoulême.

 

Le 21 décembre 1931, François Emile Belly est rattaché à une nouvelle classe de mobilisation ; il a alors 2 autres enfants.

 

Le 3 février 1932, Françoise Duprat, épouse Jean Mathias, la grand-mère paternelle de Marcel Mathias, décède au lieu-dit Chez Berry, commune de Saint-Laurent-de-Céris.

Le 26 avril 1932, François Emile Belly habite à Triac.

 

Le 25 juin 1932, le Certificat d’Études Primaires avec mention Bien est délivré à Marcel Mathias par la Commission cantonale de Saint-Claud.

 

Le 1er juillet 1932, Célestin Martinaud passe par réorganisation à la Base aérienne du Bourget-Dugny.

 

Le 5 septembre 1932, Louise Demaille née Mathias, sœur aînée de Jean Mathias et tante de Marcel Mathias, décède.

 

Le 6 octobre 1932, Célestin Martinaud, 2e classe à la 4e Brigade Aérienne du Bourget-Dugny, est renvoyé dans ses foyers par le Capitaine Commandant la 2e Compagnie de la 34e Escadre d’observation, en attendant son passage dans la disponibilité qui aura lieu le 10 octobre 1932 ; il est affecté dans la réserve et se retire à Saint-Coutant.

 

Dans sa séance du 6 janvier 1933, le Tribunal de Première Instance de Confolens déclare que la Nation adopte Marcel Mathias pupille de la Nation au titre de la loi du 17 juillet 1917.

Le 30 avril 1933, Raymonde Labajauderie est admise à la rénovation solennelle des promesses baptismales [la liste indique bien qu’elle a été baptisée le 30 octobre 1921 mais commet une erreur sur sa date de naissance qui est indiquée sur cette liste comme étant le 30 avril 1921, ce qui n’est bien évidemment pas possible].

 

Le 20 juin 1933 (ou le 1er mai 1929), Hubert Mathias est affecté au C.M. d’Infanterie N°121 (unités spéciales de protection).

 

Le 17 juillet 1933, Marcel Mathias, de l’École Primaire Supérieure (E.P.S.) et École d’Artisanat Rural de Garçons de Chasseneuil, obtient de la Commission d’Examen désignée par l’Institut Sténographique de France pour la révision des épreuves générales, un Certificat de récompense avec mention Assez Bien à l’épreuve de Sténographie Scolaire.

 

Le 20 juillet 1933, François Emile Belly est classé dans l’affectation spéciale au titre du service des Ponts et Chaussées de la Charente en qualité de cantonnier à Triac.

 

Le 28 juillet 1933, le Directeur de l’École primaire Supérieure de garçons de Chasseneuil, Monsieur Renault, « certifie que le jeune MATHIAS Marcel, Pupille de la Nation, élève pensionnaire du Cours préparatoire pendant l’année scolaire 1932-33, reçu aux bourses 2° série à la dernière session, est un bon élève, sérieux, bien doué et travailleur. »

Sa moyenne générale annuelle est de 11,9 et son rang en fin d’année est 13° sur 32 élèves.

Le 8 août 1933, l’Inspection académique de la Charente à Angoulême accorde une bourse d’internat à l’E.P.S. de Chasseneuil pour l’année scolaire qui suit. Le 11 août 1933, le Directeur de l’E.P.S., Monsieur Renault, adresse la note d’attribution de la bourse avec ses compliments à Monsieur Mathias à La Prévôterie à Saint-Laurent-de-Céris.

 

Le 1er octobre 1933, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine passe dans la réserve de l’armée territoriale.

 

Le 23 décembre 1933, Joseph Eugène Armand Réjaud, huissier-greffier à Bessines-sur-Gartempe âgé de 48 ans, épouse en secondes noces Eugénie Buffetaud, institutrice publique à Saint-Léger-la-Montagne âgée de 40 ans. Le mariage est célébré en l’église de Saint-Léger-la-Montagne.

Le 10 janvier 1934, la Commission de Réforme de Limoges réforme définitivement Hubert Mathias avec une invalidité de 30 % pour « emphysème pulmonaire et bronchite chronique. »

 

Le 14 janvier 1934, Marcel Mathias, à l’E.P.S. de Chasseneuil-sur-Bonnieure, écrit une lettre à ses parents à Saint-Laurent-de-Ceris : il y évoque Mr et Mme Roy, François et son « cousin André », ainsi que Marcel Teillet.

 

Le 24 juillet 1934, à l’E.P.S. de Chasseneuil, Marcel Mathias obtient son Diplôme de Sténographie avec mention Bien.

 

Le 26 septembre 1934 à Taminage, Berneuil, naît Jean Yves Labajauderie, fils de Jean Henri Labajauderie et de Germaine Buffetaud, frère d’Anne-Marie et de Marie Gervaise Labajauderie.

 

Le 15 avril 1935, Augustin Martinaud est affecté au C.M. du Génie N°6.

 

Le 27 avril 1935 à Alloue, Célestin Martinaud, cultivateur domicilié Chez Millet à Saint-Coutant et frère de Marie Mathias-Martinaud, épouse Maria Antoinette Joly, née le 5 juillet 1909 à Pressac (Vienne), fille de Victor Joly et de Catherine Boutaud, cultivatrice domiciliée aux Chevriers sur la commune d’Alloue.

Le 19 juin 1935 naît au Dognon à Saint-Laurent Germaine Mathias, deuxième fille de Hubert Mathias et de Joséphine Rouhet.

 

Le 3 juillet 1935, à l’E.P.S. de Chasseneuil, Marcel Mathias obtient un second Diplôme de Sténographie avec mention Bien de la part de cette même Commission.

 

Le 1er février 1936, François Emile Belly passe en domicile au Bureau de Recrutement de Tours. Il est alors à la subdivision de Tours.

 

Le 9 février 1936, Jean Mathias, le grand-père paternel de Marcel Mathias, qui avait fait la donation-partage en faveur de son fils Jean Mathias, décède à Ambernac.

 

Le 7 mars 1936 aux Chevriers, à Alloue, naît Roland Martinaud, fil de Célestin Martinaud et Maria Antoinette Martinaud-Joly.

 

Le 24 mai 1936, Victor Mathias est affecté à la poudrerie d’Angoulême.

Le 22 juin 1936, Marcel Mathias passe les épreuves d’enseignement général et d’agriculture à Angoulême ; il obtient son Brevet d’Enseignement Primaire Supérieur section agricole le 20 août 1936.

 

Le 30 septembre 1936, Maître Chadoutaud, notaire à Champagne-Mouton, reçoit des frais de Madame veuve Martinaud, demeurant à La Réchaudie à Saint-Coutant.

 

Le 13 octobre 1936, Célestin Martinaud réside à Moutardon (Charente) selon le Commandant de Gendarmerie de Ruffec.

 

Le 15 octobre 1936, François Emile Belly est dégagé de toute obligation militaire et réintégré à la subdivision d’Angoulême.

Le 23 juillet 1937, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine reçoit une affectation spéciale pour une durée de 3 mois au titre de l’administration des P.T.T. comme receveur à Saint-Laurent-de-Céris. Il passe d’office en domicile au Bureau de Recrutement de Tours le 28 juillet 1937.

 

Le 9 août 1937, Célestin Martinaud réside à Puyréaux (Charente) selon le Commandant de Gendarmerie de Mansle.

 

Le 25 septembre 1937, l’Inspecteur d’Académie à Angoulême informe Marcel Mathias qu’une prolongation de bourse lui a été accordée pour l’année scolaire 1937-1938. Le 27 septembre 1937, le Directeur de l’E.P.S. de garçons de Chasseneuil transmet la décision à Marcel Mathias à Saint-Laurent-de-Céris.

 

L’année scolaire 1937-1938, Raymonde Labajauderie faite partie de la promotion de 3e année de l’École Primaire Supérieure (E.P.S.) du Dorat.

 

L’année scolaire 1937-1938, Marcel Mathias fait un voyage avec l’EPS de Chasseneuil en Dordogne [Photos d’un groupe musical à Domme, de la cathédrale Saint-Front à Périgueux, Saint-Cyprien, du gouffre de Padirac et de Rocamadour.]

Le 8 juin 1938 naît aux Chevriers, à Alloue, Solange Martinaud, fille de Célestin Martinaud et de son épouse Maria Antoinette Martinaud-Joly.

 

Du 19 août 1938 au 7 septembre 1938, Célestin Martinaud accomplit une période d’instruction au 107e R.I. à la Braconne.

 

Le 31 décembre 1938, Raymond Landrevy et François Terracher, « camarades chasseneuillais entrés aux PTT en 1938-1939 », envoient leur vœux de nouvel an à Marcel Mathias à Saint-Laurent-de-Céris.

 

Au 1er trimestre 1939, Célestin Martinaud, qui réside à Puyréaux, est employé aux Ponts et Chaussées de la Charente, subdivision de Mansle.

 

Le 23 février 1939, le Journal Officiel de la République française N°46 attribue une Médaille de bronze de la Famille française, « décernée en témoignage de reconnaissance nationale aux mères de famille » en vertu des décrets des 26 mai et 22 octobre 1920, à Joséphine Mathias (Hubert), née Rouhet, à Saint-Laurent-de-Céris, pour ses 5 enfants.

Le 7 mai 1939, Marcel Mathias, qui demeure à Saint-Laurent-de-Céris, obtient son Brevet Sportif Populaire de la part du Ministère de l’Éducation Nationale alors dirigé par Jean Zay.

 

En 1939, Marcel Mathias fait un voyage en Auvergne avec l’EPS de Chasseneuil (lac Chambon, château de Murols).

 

Le 7 septembre 1939, Célestin Martinaud est rappelé en tant que réserviste et affecté à la 6e Compagnie du 326e R.I.

 

Le 9 septembre 1939, Augustin Martinaud, rappelé à l’activité, arrive au dépôt du Génie N°6.

 

Le 15 septembre 1939, Victor Mathias est rappelé à l’activité, affecté à la Poudrerie d’Angoulême ; il arrive au corps le même jour.

 

Le 16 septembre 1939, Célestin Martinaud est dans la zone des armées.

Le 29 septembre 1939, la Commission cantonale de Mansle pour l’attribution des allocations militaires décrétées le 1er septembre 1939 accorde à Madame Martinaud, demeurant à Puyréaux, une allocation et deux majorations à compter du 5 septembre 1939.

 

Le 9 octobre 1939, Marcel Mathias est installé dans les fonctions d’Instituteur suppléant de Monsieur Ducher, Directeur de l’École de Saint-Laurent-de-Céris, alors mobilisé, par le maire de la commune.

 

Le 13 novembre 1939, Célestin Martinaud, qui réside à Puyréaux, reçoit du service régional des assurances sociales de Limoges une rémunération pour le 3e trimestre 1939.

 

Du 10 au 24 décembre 1939, Célestin Martinaud est en détente + délai.

 

Le 7 janvier 1940, Henri Clément, directeur de l’École Primaire Supérieure de Chasseneuil, et son épouse, adressent leurs « remerciements et meilleurs vœux » à Marcel Mathias, instituteur à Saint-Laurent-de-Céris.

Le 21 février 1940, Anne-Marie Labajauderie reçoit une carte d’immatriculation du Service régional de 1re immatriculation à Limoges, avec effet au 2 janvier 1940.

 

Du 11 au 21 mars 1940, Célestin Martinaud est en détente.

 

Le 1er avril 1940, Victor Mathias passe à la CTM 44 et est rattaché au dépôt d’artillerie N°9.

 

Le 14 avril 1940, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine est libéré du service militaire.

 

Le 3 mai 1940, l’administration des Postes, Télégraphes et Téléphones à Paris délivre une carte d’identité à Mademoiselle Labajauderie, auxiliaire aux P.T.T.

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Marie Mathias, née Martinaud, épouse de Jean Mathias et mère de Marcel Mathias. Photo prise vers 1940 à Saint-Laurent-de-Céris.

Le 4 janvier 1941 à Limoges, la préfecture de la Haute-Vienne délivre une carte d’identité au nom d’Anne Marie Eugénie Labajauderie, domiciliée à Berneuil en Haute-Vienne. Elle y est décrite comme ayant une taille d’1,62 m, le nez grand, les cheveux châtains foncés, les yeux gris, le visage rond, le teint clair et n’ayant aucun signe particulier.

 

Au mois de février 1941, Marcel Mathias est secrétaire au 30e Bataillon de Chasseurs à Pied (B.C.P.) [Ce dernier a été intégré à l’Armée d’Armistice et son Poste de Commandement est alors cantonné à Saint-Laurent-de-Céris avec la Compagnie Hors-Rang (les autres Compagnies étant réparties le long de la ligne de démarcation en nord Charente à Chasseneuil, Saint-Claud, Alloue et Confolens).]

Galerie photos ci-dessous (cliquez sur les images pour les voir en grand): Marie et Jean Mathias avec leur âne (Saint-Laurent-de-Céris, vers 1941).

Ces photos datant probablement de 1941 représentent Marie Martinaud et Jean Mathias avec une fillette tenant sur un âne. Il s’agirait de la fille de la photographe, Madame Labriet, épouse du Sergent-Chef Labriet, motocycliste à la Compagnie Hors-Rang (C.H.R.) du 30e B.C.P.. Cette famille aurait alors provisoirement habité 50 mètres au-dessus de la maison achetée par les Mathias, à côté de l’ancienne poste (devenue plus tard maison Epardeau). En fond d'une prise de vue, derrière Jean Mathias, on aperçoit les baraquements du 30e Bataillon de Chasseurs à Pied, qui cantonnait alors sur le champ de foire de Saint-Laurent-de-Céris.

Une carte d’identité des Chantiers de la Jeunesse au nom de Marcel Mathias, jeune C.E., signée par le chef Gradassi et non datée, indique qu’il est affecté au Groupement de Jeunesse N°22 et qu’il est domicilié à Messeix (Puy-de-Dôme). Il y est décrit comme ayant une taille d’1,72 m, avec le nez droit, les cheveux châtain foncé, le visage ovale et les yeux bleus. [Voir l'Historique des Chantiers de la Jeunesse Française]

Le 27 avril 1941, une carte postale (Maison du Colon) est expédiée d'Oran à Mademoiselle Raymonde Labajauderie, à Taminage par Berneuil (Haute-Vienne), par son filleul de guerre [Oliéric ?], qui indique une adresse à Marseille et se dit "en bordée à Oran[la tradition des marraines de guerre, femmes correspondant avec des soldats qui n'avaient pas ou plus d'attaches familiales, remonte à la Première guerre mondiale, et a été remise en oeuvre lors de la Seconde guerre mondiale].

Le 5 juin 1941, le filleul de guerre de Raymonde Labajauderie lui envoie une carte postale de Casablanca (Parc Liautey et église du Sacré-Cœur).

Le 29 juillet 1941, le filleul de guerre de Raymonde Labajauderie lui écrit une carte postale de Casablanca (piscine municipale): "Ma chère Marraine, c'est avec une grande joie que j'ai reçu votre gentille lettre hier soir. Je vous écris cette carte avant de me mettre au travail. Il fait un temps magnifique mais hélas nous sommes là. Vous voilà donc libérée de Berneuil, pour vous poser à un autre coin sans doute. Dans l'attente de vous écrire une plus longue lettre recevez chère marraine le plus affectueux souvenir de votre fifi."

Le 18 septembre 1941, le filleul de guerre de Raymonde Labajauderie lui écrit une carte postale depuis Casablanca (Nouvelle Médina - Fontaine et Mosquée): "Ma chère Marraine, recu hier votre gentille lettre du 10. Alors toujours en virée...? Que vous avez de la chance! Je crois que cette fois notre rapprochement est proche. Je ferai réponse à votre lettre d'un autre bled sans doute. Dans l'attente de me lire plus longuement recevez, chère marraine, mon plus affectueux souvenir et mes meilleures amitiés."

Le 20 septembre 1941, la Perception de Confolens paye Célestin Martinaud pour son service armé. La mention « Masque à gaz P.T. » est portée sur son livret militaire.

 

Le 13 septembre 1941, le Commandant du Centre Démobilisateur d’Annecy de l’État français renvoie Célestin Martinaud dans ses foyers.

 

Le 9 octobre 1941, un Certificat de moralité et d’aptitude est délivré à Marcel Mathias, dans lequel il est indiqué qu’il a été affecté au groupement N°44 (dit « Jeanne d’Arc ») des Chantiers de la Jeunesse à Courpière (Puy-de-Dôme), où il a été nommé second puis chef d’équipe, du 15 mars 1941 au 10 octobre 1941. Il y est décrit comme ayant un idéal très élevé, un grand esprit d’initiative, une loyauté irréprochable, une volonté forte et un ascendant certain sur ses camarades ; son intelligence y est dite vive, son instruction générale développée ; ses aptitudes en athlétisme et de résistance à la fatigue sont décrites comme moyennes, son aptitude à la marche et son acuité visuelle et auditive bonnes, et il est dit qu’il sait nager ; il est décrit comme apte à diriger des chantiers routier et agricole, et très apte pour un chantier forestier.

[Les photos des Chantiers de Jeunesse ont été annotées par Marcel Mathias avec la date de 1942 (ce qui ne correspond pas aux dates officielles de sa présence aux Chantiers).] [Voir l'Historique des Chantiers de la Jeunesse Française]

 

Le 15 octobre 1941, Marcel Mathias obtient son certificat de libération du groupement de jeunesse N°44 « Jeanne d’Arc » à Courpière (Puy-de-Dôme) de la part du Commissaire André Gradassi, chef du groupement ; il est indiqué dans ce certificat qu’il déclare vouloir se retirer à Saint-Laurent-de-Céris. [André Gradassi pourrait être un polytechnicien de la promotion 1931, général de brigade, né en 1911 dans l’Aube, décédé en 1972 (non vérifié).]

L’année scolaire 1941-1942, Marcel Mathias aurait enseigné à l’école de Saulgond [Selon l’article « Les palmes académiques à Edith Giraud et Marcel Mathias » paru dans la Charente Libre en septembre 2001, Marcel Mathias aurait enseigné aux écoles de « Saulgond (1941-1942) » ; aucun document officiel retrouvé à ce jour n’atteste de cette affectation. Cette donnée est compatible avec la date officielle de son départ des Chantiers de Jeunesse (15 octobre 1941), mais elle est en contradiction avec la date de 1942 annotée de la main de Marcel Mathias derrière les photos de Chantiers de Jeunesse conservées dans sa collection personnelle.]

 

Le 20 décembre 1941, Anne Marie Labajauderie, domiciliée à Taminage sur la commune de Berneuil, reçoit une attestation de versement indiquant qu’elle est employée à l’administration des P.T.T. au 4e trimestre 1941. Le 29 avril 1942, elle reçoit une nouvelle attestation indiquant qu’elle est toujours employée dans cette administration au premier trimestre 1942.

Le 9 avril 1942, Mademoiselle Raymonde Labajauderie, employée des Postes à Dompierre-les-Eglises (Haute-Vienne) reçoit une carte postale de Limoges, envoyée par son amie Odette.

 

Les 17 et 18 octobre 1942, un rassemblement des anciens des Chantiers de jeunesse de la Haute-Vienne et de la Charente non occupée a lieu à Limoges ; la Musique Nationale des Chantiers accompagne le Commissaire général de la Porte du Theil. Le chef du groupement 44 de Courpière, Gradassi, y aurait fait un discours (non vérifié). [La Musique Nationale des Chantiers de la Jeunesse Française a été créée en 1941 à Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), siège du Commissariat général des Chantiers de la Jeunesse.] Anne Marie Labajauderie assiste à cette cérémonie en compagnie d’une amie, Suzanne, qui la décrit au verso d’une photo comme son « inséparable petite amie Raymonde » (prénom usuel d’Anne Marie Labajauderie) [Selon Anne-Marie Labajauderie, il s’agit de Suzanne Ségurel de Saint-Léonard-de-Noblat, employée des PTT / Voir les années 1979-1980]

Le 10 décembre 1942, une carte postale est expédiée de Vicq (Haute-Vienne) à Mademoiselle Raymonde Labajauderie, rue François Chénieux à Limoges.

 

Le 31 décembre 1942 à Limoges en Haute-Vienne (Académie de Clermont-Ferrand), Marcel Mathias obtient le Certificat d’Aptitude pédagogique à l’enseignement dans les écoles primaires.

En 1943, Mademoiselle Anne Marie Labajauderie est membre bienfaiteur de l’Association Sportive des P.T.T. au Central Télégraphique de Limoges.

 

Le 19 janvier 1943 à Tresses (Gironde) naît Claudette Jeanne David, fille de Jean Guy Gaston David et de Hélène Coussot.

 

Le 24 février 1943, Monsieur Mathias obtient un document dans lequel l’Inspecteur d’Académie de la Haute-Vienne (Académie de Poitiers) certifie que « Monsieur MATHIAS, Instituteur de la Charente N.O., effectue pendant l’année scolaire 1942/1943 les stages professionnels prévus par le Décret du 15 Août 1941. »

[Charente N.O. signifie Charente Non Occupée (la Charente était traversée par la ligne de démarcation, qui séparait l’Ouest de l’Est du département ; cette ligne a été franchie par les allemands en novembre 1942 afin d’occuper la « zone libre » sous régime de Vichy). Un article de la Charente Libre de septembre 2001 intitulé « Les palmes académiques à Edith Giraud et Marcel Mathias » indique que ce dernier a fait « un stage à l’EN de Limoges (1942-1943). »]

Suite à la loi du 16 février 1943, la préfecture de la Haute-Vienne délivre à Marcel Mathias, étudiant instituteur, une carte de travail du commissariat général du Service du Travail Obligatoire [Sur cette carte, son domicile hors de la délivrance de la carte se situe à Limoges-Est ; ses domiciles successifs sont Saint-Laurent-de-Céris en Charente, et Taminage à Berneuil en Haute-Vienne (mentions ajoutées ultérieurement).]

 

Le 4 mars 1943, le maire de Saint-Coutant, Monsieur Enixon [Maire de Saint-Coutant du 19 mai 1935 au 16 novembre 1944] délivre une carte d’identité à Augustine Martinaud, domiciliée sur ladite commune. Elle y est décrite comme ayant une taille d’1,50 m, les cheveux et les yeux gris, la base du nez ordinaire, le visage rond et le teint mat.

 

En mars 1943, un rapport du 2e Service Départemental de la Milice de la Charente en zone dite libre envoyé au siège de la Milice française à Limoges dénonce l’action favorable à la Résistance des P.T.T. à Saint-Laurent-de-Céris [Voir l'Historique de la Résistance P.T.T.]

 

Le 17 avril 1943, Maître Chadoutaud, notaire à Champagne-Mouton, reçoit 475 francs de Monsieur Martinaud demeurant à Saint-Coutant.

 

Le 1er juin 1943, Marie Gustave Virgile Sylvain Bidaine est dégagé de toutes obligations militaires. Il « a effectivement commencé à travailler pour la Résistance dès démobilisation de l’Armée » et est rallié à la France libre de Juin 1943 à Octobre 1944 [état signalétique du dossier aimablement transmis par le Musée de l’Ordre de la Libération (Paris)].

Le 8 juillet 1943, Marcel Mathias devient réfractaire au S.T.O. Il entre en « Résistance individuelle » dans le groupe Bidaine de Saint-Laurent. Son pseudonyme est Charles Ammadier (selon son fils Alain Mathias, Marcel Mathias aurait été employé au bureau de Poste de Saint-Laurent-de-Céris, à une date indéterminée, alors qu’il était réfractaire au S.T.O. Aucun document retrouvé par l’auteur de ces lignes n’atteste de cette affectation, qui demeure donc à ce jour une hypothèse. Les archives des P.T.T. au 20e siècle sont conservées dans les réserves de Archives départementales de la Charente car elles n’ont pas été classées ni cotées ; une demande de dérogation a été déposée afin de pouvoir y accéder). [Voir la rubrique Ordre de la Libération].

 

Le 5 août 1943, Anne Marie Labajauderie reçoit de la part du chef de centre de Limoges Central un satisfecit indiquant qu’elle y a été auxiliaire au second trimestre 1943 [Voir l'Historique de la Résistance P.T.T.]

 

Lundi 15 novembre 1943 à 9h50, un télégramme est envoyé depuis Le Châtenet-en-Dognon à Mademoiselle Raymonde Labajauderie à Berneuil :

Ma pensée est vers toi

Mes meilleurs vœux de bonheur

Affectueux baisers

Alice Lebraud

[Le Châtenet-en-Dognon se situe à l’est de Limoges en Haute-Vienne, une dizaine de kilomètres au nord de Saint-Léonard-de-Noblat, non loin du département de la Creuse. Selon Anne-Marie Labajauderie, il s’agit de la sœur de Suzanne Lebraud (épouse Vauzelle) de Berneuil, laquelle fut une camarade de classe au Dorat.]

Le même jour à 9h58, un télégramme est envoyé depuis Limoges à Madame – Monsieur – Mathias – Berneuil :

Vive les jeunes époux stop vos amis du central vous souhaitent bon voyage au pays du bonheur

et s’associent à votre joie en cet heureux jour stop embrassons la mariée

Central télégraphique

Un mot non daté est aussi rédigé à la plume :

Le Chef et le personnel de Central télégraphique vous adressent leurs vœux de bonheur.

[Voir l'Historique de la Résistance P.T.T.]

[Une photo d’identité conservée par Anne-Marie Labajauderie au dos de laquelle est inscrit : « Souvenir de nos beaux jours au Central » représente d’après elle Jeanne Lebraud de Mézières-sur-Issoire, employée aux PTT ; il s’agirait de son nom de femme. Un dossier au nom de Louise Jeanne Lebraud (non consulté) est conservé au SHD Vincennes (GR 16 P 347707) : née le 8 juin 1903 à La Croisille-sur-Briance, Front National, Résistance Intérieure Française (RIF)]

 

Le même jour à 11h10, un télégramme est envoyé depuis Limoges à Madame et Monsieur Marcel Mathias à Berneuil :

Pense bien à vous

Meilleurs vœux bonheur

Denise Lagrue Réjaud

 

Le même jour à 11h10, un télégramme est envoyé depuis Limoges à Madame et Monsieur Mathias à Berneuil :

Bien affectueusement avec vous pour vous souhaiter un long bonheur

Labadie Suzias

Le même jour à 11h30, Marcel Mathias, instituteur domicilié à Saint-Laurent-de-Céris et Anne Marie Eugénie Labajauderie, employée P.T.T. domiciliée à Taminage à Berneuil, se marient à la mairie de Berneuil (Haute-Vienne). Le maire de Berneuil, François Moreau, prononce « au nom de la Loi qu’ils sont unis par le mariage ». L’acte se fait en présence des témoins suivants : Monsieur Bidaine, receveur P.T.T. domicilié à Saint-Laurent-de-Céris (Charente) et Monsieur Réjaud, huissier-greffier domicilié à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne).

 

Le même jour à 14h30, un télégramme est envoyé depuis Limoges à Madame Mathias à Taminage par Berneuil :

Affectueux vœux de bonheur - Laroche Rovier

[Les télégrammes ont été transcrits sur du papier à en-tête normalisé au nom de la République française, avec le timbre du bureau de Berneuil (N°1750) daté du 15 novembre 1943].

MARIAGE.png

Photo du mariage civil de Marcel Mathias et Anne Marie Labajauderie, 13 novembre 1943, mairie de Berneuil (Haute-Vienne).

On compte 25 + 1 personnes présentes + la personne (?) ayant pris la photo; une vingtaine ont pu être identifiées

[identification effectuée grâce à Gervaise Labajauderie, Anne-Marie Labajauderie, Annie Roumilhac et Alain Mathias

(probabilité variable en fonction des personnes)]:

Marcel Mathias (le marié)

Anne-Marie Labajauderie (la mariée)

Jean Mathias (le père du marié ; Marie Martinaud, son épouse, est absente)

Germaine Buffetaud (la mère de la mariée ; Jean Henri Labajauderie, son époux, est absent)

Gervaise Labajauderie (jeune sœur de la mariée)

Jean Labajauderie (petit frère de la mariée)

Joseph Eugène Armand Réjaud (témoin de la mariée)

Gustave Bidaine (témoin du marié)

Suzanne Lebraud (amie de Berneuil, sœur d’Alice Lebraud, devenue épouse Vauzelle)

Huguette Doumeix dite Chouquette (amie de la mariée à l’EPS du Dorat, institutrice)

Madeleine et René Roumilhac (Madeleine Bertrand descend de la famille Labajauderie)

Albert (ou Jean) et Simone Bois (voisins de Berneuil)

Thérèse Nanot (voisine de Taminage)

Hélène Barre (camarade de l’EPS du Dorat)

Raymond Gumbel [pupille et réfugié alsacien en Limousin qui aurait travaillé sur la ferme familiale de Jean Henri Labajauderie ;

il serait devenu gendarme à Limoges après la guerre (renseignements donnés par Gervaise Labajauderie).

Dossier au Service Historique de la Défense, site de Vincennes (non consulté) : GR 16 P 281186, F.F.I.]

Une amie des PTT (Jeanne Lebraud?) ?

Une sœur de Germaine Buffetaud (Angèle Buffetaud) ?

Des amis de Marcel Mathias pharmaciens à Saint-Laurent-de-Céris réfractaires au STO ?

+ Alain Mathias (pas sur la photo, mais dans la photo).

Le 28 janvier 1944 à Taminage, Berneuil (Haute-Vienne), naît Alain Jean Guy Mathias, premier fils de Marcel Mathias, instituteur et d’Anne Marie Labajauderie, employée P.T.T.. L’acte de naissance est signé par le père de l’enfant Marcel Mathias et par le maire de Berneuil François Moreau.

 

Le 21 mars 1944, le mariage de Marcel Mathias et de Raymonde Labajauderie – domiciliés à Taminage – est célébré par André Rouel, curé, en l’église paroissiale de Berneuil (diocèse de Limoges), en présence des deux témoins : Madame Marguerite Bessaud et Mademoiselle Eugénie Rouel. [André Rouel, né le 31 août 1904 à Neuvic-Entier, a été ordonné prêtre le 30 juin 1929 à Limoges. Il a été vicaire à Saint-Léonard-de-Noblat de 1929 à 1934, curé de Saint-Sornin-la-Marche de 1934 à 1941, curé de Berneuil de 1941 à 1959, puis prêtre auxiliaire à Magnac-Laval de 1959 à 1970, année où il se retire à la maison des prêtres de Louyat à Limoges, où il décèdera le 4 janvier 1972]

 

Le 14 août 1944, Marcel Mathias est affilié « groupe F.T.P. réseau Bir Hackeim (Chef Bidaine) et F.T.P. Guingouin, Haute-Vienne – Libération de la Haute-Vienne », selon son « état succinct des occupations légales à titre civil ou militaire de juin 40 à la Libération » rempli par ses soins à Saint-Coutant le 29 mai 1949. Le maquis Bir Hacheim ne relevait pas des Francs Tireurs et Partisans, mais de l’Armée Secrète (N°18). En dehors de cette déclaration signée de sa main, aucun autre document attestant de son appartenance au F.T.P. de Georges Guingouin n’a été retrouvé à ce jour. Dans la nuit du 13 au 14 août 1944, les F.T.P., sous le commandement de Georges Guingouin, commençaient les opérations d’encerclement de la capitale du Limousin qui allaient mener à la Libération de Limoges (in Georges Guingouin, Quatre ans de lutte sur le sol limousin, chapitre Libération de Limoges, Hachette 1974, p. 203). [Voir la rubrique Ordre de la Libération].

Du 14 août 1944 au 1er septembre 1944, Marcel Mathias sert dans les Forces Française de l’Intérieur, A.S. Charente, 1er Régiment Bir-Hacheim (Charente). Il continue à servir dans sa formation après la Libération.

 

Le 15 septembre 1944, Marcel Mathias passe au 6e R.I.

 

Le 15 octobre 1944, Marcel Mathias est démobilisé du 6e R.I..

 

Le 15 octobre 1944, Alain Jean Guy Henri Mathias, fils du légitime mariage de Marcel Mathias et de Raymonde Labajauderie, demeurant à Taminage, est baptisé par André Rouel, curé de Berneuil. Le parrain a été Jean Labajauderie, oncle de l’enfant et frère d’Anne Marie Labajauderie ; la marraine a été Marie Mathias née Martinaud, grand-mère de l’enfant et mère du père, représentée par Gervaise Labajauderie, sœur d’Anne Marie Labajauderie.

 

Le 28 octobre 1944, la mairie de Berneuil délivre une carte d’identité à Anne Marie Eugénie Mathias, domiciliée à Taminage. Elle y est décrite comme ayant une taille d’1,62 m, avec la visage ovale, le teint mat, les chevaux châtains, les yeux bleus verts, le nez droit et la bouche moyenne.

© Webdoc "Une traversée du XXe siècle entre Charente et Limousin: la vie de Marcel Mathias", réalisé par Jean-Christophe Mathias et publié à l'occasion du centenaire de la naissance de Marcel Mathias, le 1er août 2020. Dernière mise à jour du site: 11 juin 2023. Ce site a été librement créé avec wix.com

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