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Historique du 18e Régiment d'Infanterie

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Citation à l'Ordre de la Division au nom de Jean Henri Labajauderie, soldat de la 11e Compagnie du 18e Régiment d'Infanterie, signée par le Général Mittelhauser, Commandant de la 36e Division d'Infanterie,

datée du 19 décembre 1918.

Selon la fiche matricule de Jean Henri Labajauderie [N°818, bureau de recrutement de Magnac-Laval, classe 1908, Archives départementales de la Haute-Vienne : cote 1 R 697], il a été au 18e R.I. du 2 août 1916 à la fin de la guerre.

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Le 2 août 1916, Jean Henri Labajauderie passe au 18e Régiment d’Infanterie.

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Le Journal des Marches et Opérations du 18e R.I. n’étant pas consultable et l’Historique du 18e Régiment d’Infanterie (Imprimerie Lavauzelle, 1920) étant très sommaire, on se référera pour suivre le parcours présumé de Jean Henri Labajauderie au sein de ce régiment à un livre consultable à la Médiathèque de Pau, ville d’origine de ce régiment, dans les Pyrénées-Atlantiques, plus précisément dans le Béarn : il s’agit de l’Historique du 18e Régiment d’Infanterie par l’Amicale du 18e et 218e Régiments d’Infanterie paru chez l’imprimeur-éditeur Marrimpouey Jeune (Pau, 1936). Ce livre contient de nombreuses cartes et photographies, dont une cinquantaine signées Jean Pétron, ancien combattant du 18e R.I., ainsi qu’un état nominatif des militaires de ce régiment ayant été tués ou étant morts des suites de leurs blessures durant la guerre de 1914-1918, avec mention des date et lieu du décès. L’auteur de ces lignes a pu se procurer l’un des rares exemplaires encore disponibles de ce précieux ouvrage.

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Le 10 août 1916, Jean Henri Labajauderie repart aux armées.

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Selon l’Historique du 18e R.I. (Pau, 1936, mentionné à la note qui précède), le régiment occupe alors les tranchées du Bois Long et du Bois Carré à La Noue-de-Beaumont (Argonne), au sud de Binarville et au nord de Vienne-le-Château, à l’extrémité nord-est de la Marne, au nord de Sainte-Menehould. Il est relevé le 15 septembre 1916, cantonne à Sainte-Menehould le 20 septembre et arrive au Chêne près d’Arcis-sur-Aube (au nord de Troyes, Aube) le 23 septembre. Le régiment est en instruction au Camp de Mailly (Aube) jusqu’au 26 novembre 1916 : « l’esprit est excellent. Dès le commencement de novembre, le régiment est réellement en pleine forme. » (page 88). En octobre 1916 a lieu un exercice d’émission de gaz. Le Colonel Decherf, venant du 2e zouaves, prend le commandement. Le 27 novembre 1916, le 18e R.I. quitte le Chêne, se dirige au nord de Paris, traverse la Marne, la Seine-et-Marne et la Seine-et-Oise puis cantonne à Beaumont-sur-Oise et Persan (Val d’Oise) le 10 décembre. Il traverse ensuite l’Oise et arrive le 18 décembre 1916 dans le secteur de Mouy (Oise) : « L’esprit des hommes est excellent et malgré l’appréhension que peut justifier un secteur très dur par l’état du terrain et les réactions d’un ennemi qui sent tous les jours plus menaçante la pression des troupes franco-britanniques, c’est avec une grande confiance que le 3e bataillon, commandant Olivari, quitte la région de Mouy en camions automobiles pour Harbonnières (Somme). Dans la nuit du 23 au 24 décembre, il monte en ligne dans le secteur d’Ablaincourt (...) » (à l’est d’Amiens, au sud-ouest de Péronne). En décembre 1918, Jean Henri Labajauderie était dans la 11e Compagnie du 18e R.I. : s’il n’a pas changé de compagnie entre-temps, il faisait donc partie de ce 3e bataillon. Le 28 décembre 1916, le 3e bataillon « va au rafraîchissement à Harbonnières. » (p. 164). Fin décembre 1916 / début janvier 1917, le 18e est dans le sous-secteur d’Ablaincourt et est relevé.

Dans la nuit du 6 au 7 janvier 1917, le 18e R.I. se positionne à Berny-en-Santerre : « Séjour sans histoire dans un secteur tourmenté par n froid très rigoureux (22° au-dessous de zéro). L’Allemand est calme et se contente d’arroser les premières lignes avec des bombes à ailettes et quelques obus de 77. La nourriture préparée à Foucaucourt parvient la nuit, glacée et, malgré le froid, altérée. Le régiment bénéficiant du long séjour du camp de Mailly conserve un état sanitaire excellent. (…) Le souvenir de cette zone de boue glacée restera longtemps présent à l’esprit de ceux qui l’ont connue. » Du 23 janvier et 12 février 1917, le 18e est au repos au camp de la Flaque et à la sucrerie de Proyart et la Baraquette. Les nuits du 11 ou 12 et du 12 au 13 février 1917, le 18e est relevé par des unités du Yorkshire britannique et part au Camp de Crèvecœur (Oise), au sud d’Amiens. Le 4 mars, le 3e bataillon est avec l’Etat-Major à Maulers (Oise). Le 5 mars 1917, le régiment part : il traverse l’Oise et la Seine-et-Marne puis est à Château-Thierry et à Brasles (au sud de l’Aisne) du 5 au 8 avril ; le 12 avril 1916, le 18e est à Unchair (à l’est de Reims, Marne). Le 15 avril, le régiment franchit la Vesle puis entre dans le département de l’Aisne par Blanzy-lès-Fismes et bivouaque à Maizy (le long de l’Aisne). Le 16 avril 1917, le 18e attaque à Oulches et Vassogne pour le 3e bataillon (entre Soissons, Laon et Reims, plus précisément entre le Chemin des Dames et l’Aisne, au sud-est du département de l’Aisne, et à environ 5 km au sud-ouest de Craonne) : « Le temps est froid, la neige tombe en rafale. (…) La journée, terminée sur un échec à peu près total de note offensive, a coûté au régiment 10 tués et 13 blessés. » Le 18e se replie à Beaurieux puis à Maizy sur l’Aisne le lendemain, et redescend à Unchair et Courville (Marne) le 18 avril 1917.

Le 7 mai 1917, Jean Henri Labajauderie est blessé et évacué.

 

Selon l’Historique du 18e (Pau, 1936), dans la nuit du 21 au 22 avril 1917, le régiment de Jean Henri Labajauderie est envoyé à la pointe de Californie, plateau dominant l’ouest de Craonne. Le 2 mai 1917, l’artillerie française débute un tir de préparation : « La crête du chemin des Dames disparaît sous la fumée des obus » (page 99) Le 4 mai 1917, les 2e et 3e bataillons du 18e s’emparent de la falaise de Californie. Au matin, les tirs d’artillerie deviennent plus intenses. « 14 heures. - Notre artillerie accélère son tir ; ses obus tombent sans interruption dans les lignes allemandes. L’odeur de la poudre sature l’air. 17 heures 30. - L’artillerie allonge le tir afin de permettre aux 2e et 3e bataillons de prendre position. La mise en place se fait dans le plus grand calme, sans être aperçue de l’ennemi grâce à l’emploi de fumigènes. 18 heures. - Le 3e bataillon, prolongé à droite par le 2e bataillon, s’élance à l’assaut. (l’abbé Bergey, monté sur les ruines de l’église de Craonne, donne sa bénédiction aux braves du 18e). L’ennemi est surpris par l’impétuosité de l’attaque et, au bout d’un quart d’heure, les objectifs sont atteints presque sans pertes. (…) Quelques grenades incendiaires et suffocantes sont jetées et l’ennemi lève les bras. (…) Le tir d’artillerie se poursuit toute la nuit, aussi violent, aussi, précis. » Le 5 mai 1917, le 18e conquiert le plateau de Californie : « à 9 heures, l’attaque générale se produit. Les colonnes d’assaut suivent le barrage roulant avec des lance-flammes. C’est la compagnie Balagué (11e) qui part la première. D’un seul élan, elle aborde les objectifs (pour rappel, en décembre 1918, Jean Henri Labajauderie était à la 11e compagnie du 18e R.I. ; s’il n’en a pas changé ultérieurement, il était donc dans cette même compagnie le 5 mai 1917) (…) La traversée du plateau s’effectue assez facilement. Grâce aux nettoyeurs de tranchées et à la section de lance-flammes, toutes les résistances qui tentent de s’organiser à l’entrée des abris sont brisées. Des groupes assez nombreux se rendent (300 prisonniers environs) (…) 11 heures. - Les Allemands réagissent avec une violence inouïe et bombardent les positions conquises, principalement sur le front du bataillon Olivari. (il s’agit du 3e) (…) immense ouragan de fumée et de feu qui recouvre le Plateau de Californie. Les détonations sont tellement rapprochées qu’elles forment un roulement continu. (…) 12 heures. Le tir de l’ennemi, très bien réglé par des avions, cause des pertes sensibles. (…) Le bombardement continue très intense et les effectifs fondent. (…) 19h. 30. - (…) Le bombardement toujours très violent de nos lignes occasionne de nouvelles pertes. Dans la nuit, le bataillon Olivari, épuisé par deux jours et demi de combat, est mis en réserve dans les caves de Craonne où il arrive vers 4 heures du matin ». Le 6 mai 1917 à 5 heures, le bombardement allemand reprend encore plus fortement et les effectifs français diminuent encore ; ils résistent cependant aux contre-attaques. Dans la nuit du 6 au 7 mai 1917, le 18e est relevé et part en cantonnement à Maizy et Muscourt (Aisne) : « L’état-major et le personnel de santé ne quittent le secteur que dans la nuit du 7 au 8 mai. La prise et la défense des plateaux de Craonne et de Californie ont coûté au régiment du 1er au 6 mai, 2 officiers, 15 sous-officiers, 153 caporaux et soldats tués ; 9 officiers, 11 sous-officiers, 395 soldats disparus. Le nombre de blessés a été très élevé ; le service de santé régimentaire a effectué, dans des conditions particulièrement difficiles, 645 évacuations dont 529 pour le régiment, 96 d’autres unités et 20 allemands. Le 18e, en récompense de sa magnifique conduite, était cité par le Général Duchêne à l’ordre de la Xe Armée dans les termes suivants :

« Régiment d’élite : Chargé d’enlever, les 4 et 5 mai 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Decherf,

le plateau de Craonne, position jugée inexpugnable, l’a pris d’assaut dans un élan superbe,

faisant plus de 250 prisonniers, prenant un nombreux matériel, dont une partie a été retournée contre l’ennemi.

S’est maintenu énergiquement sur ses positions malgré un bombardement d’une intensité exceptionnelle

et des contre-attaques répétées ».

Cette deuxième citation confère au 18e la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre. » (pages 100-105)

Le 19 juin 1917, Jean Henri Labajauderie est de retour aux armées.

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Entre le 11 mai et le 30 mai 1917, le 18e R.I. est au repos dans l’Aisne, à environ 25 km au sud-est de Soissons :

"Il occupera les cantonnements de Villers-sur-Fère, Ville-Moyenne, Fère-en-Tardenois jusqu’au 27 mai. Pendant cette détente d’une vingtaine de jours, les hommes sont abandonnés dans un « farniente » un peu excessif. Ils courent en effet un autre danger. La région au sud de l’Aisne est intoxiquée par un vent de défaitisme soigneusement entretenu par les ennemis de notre Patrie. En récupérant leurs forces physiques, nos magnifiques soldats ne laisseront pas entamer leurs ressources morales malgré l’action occulte et bien réglée de quelques traîtres disséminés dans les cantonnements. Le 27 mai, à la nuit, le régiment est alerté et enlevé en camions automobiles pour remonter en ligne où une attaque allemande est attendue sur les points conquis par la 36e D.I. La rigueur de la loi militaire sera appliquée, deux jours plus tard, à quatre retardataires du 2e bataillon." (Historique du 18e, Pau, 1936, p. 106)

Ce qui est ici décrit est en réalité une mutinerie : les hommes ayant appris qu’ils doivent remonter au front refusent d’obéir. La gendarmerie est envoyée et procède à une centaine d’arrestations. Le 7 juin 1917, le Conseil de guerre juge 12 hommes : 5 sont condamnés à mort (dont 3 sont fusillés le 12 mai 1917 à Maizy), les autres à des peines de travaux forcés ou de prison. D’autres sanctions sont ensuite prononcées, portant à environ 120 les hommes ayant été condamnés (dont 4 caporaux). Parmi les condamnés à mort figure le caporal Vincent Moulia, laboureur né dans les Landes en 1888, blessé, cité et décoré ; il parvient à s’évader et à se réfugier en Espagne où il vivra jusqu’à son retour en France en 1936.

Le 16 juin 1917, le 18e R.I. est transporté à Maizy, Marcilly et Barzy, sur les bords de la Marne ; les 19 et 20 juin, il se trouve à Baulne et Montchevet ; le 21 juin, à Artonges et Pargny ; le 22 juin, il embarque à Artonges (Aisne). Du 24 juin au 8 juillet 1917, il cantonne à Villeminfroy, La Creuse et Châtenois (au nord-est de Vesoul, Haute-Saône) pour « un repos bien mérité et combler ses vides ». Du 8 au 10 juillet 1917, il est dirigé en Haute-Alsace et traverse la Haute-Saône et le Territoire de Belfort ; il arrive les 12 et 13 juillet 1917 à Soppe-le-Haut et Soppe-le-Bas (Haut-Rhin, entre Belfort et Mulhouse, à environ 15 km au nord-ouest d’Altkirch). Le 11 septembre 1917, le 3e bataillon cantonne à Anjoutey (au nord-est de Belfort, en Territoire de Belfort). Du 22 septembre au 1er octobre 1917, le 18e est dans le Haut-Rhin à Sentheim, Bourbach-le-Bas, Massevaux et Guewenheim (une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Mulhouse). Fin septembre 1917, le 18e rend les honneurs au Roi d’Italie et au Président Poincaré à Massevaux. Il embarque à Mortzwiller le 1er octobre.

Le 21 novembre 1917, Jean Henri Labajauderie est évacué, malade.

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Le 3 octobre 1917, le 18e R.I. débarque à Cuperly et Vadenay (Marne, au nord de Châlons-en-Champagne) ; du 3 au 5 octobre, le 3e bataillon est au Camp de la Noblette :

"Dans la nuit du 5 au 6 octobre, il va relever le 108e R.I. (dans le secteur de Magord, au nord de Saint-Hilaire : le 3e bataillon est à Goursat) qui doit venir en aide à nos alliés italiens en mauvaise posture". Il occupe les positions entre Aubérive et Perthes-lès-Hurlus. Le 25 octobre 1917, le 3e bataillon se rend au Camp I, dans les environs de Somme-Suippes (Marne). Du 26 octobre au 31 décembre 1917, le régiment de Jean Henri Labajauderie effectue une relève dans les marécages au nord de l’actuel camp militaire de Suippes, secteur nord de la Dormoise (Tahure), le 3e bataillon étant au quartier Grateuil : « dans la zone avoisinant la source de la Dormoise, l’eau monte à un mètre dans les sapes. La constitution du terrain, avec la dépression marécageuse où se trouve l’ancien village de Tahure (...) » Un coup de main est réalisé le 21 novembre 1917 ; le lendemain, une inspection des tranchées allemandes est menée pour s’assurer « qu’il n’y a pas de matériel pouvant servir à des émissions de gaz. (…) Quelques hommes sont atteints plus ou moins gravement. Le service de santé s’organise pour traiter, en ligne même, les brûlures douloureuses provoquées par l’hypérite avant l’évacuation sur l’infirmerie régimentaire du camp F ou sur les ambulances. » L’hypérite est le nom chimique du « gaz moutarde ».

Le 6 janvier 1918, Jean Henri Labajauderie rentre d’évacuation.

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Selon l’Historique du 18e R.I. (Pau, 1936), le régiment attaque les lignes allemandes le 28 janvier 1918 (bilan : 2 tués, 10 blessés dont 3 légers, 2 disparus), puis vient en soutien d’une autre attaque le 24 février 1918 à la Butte-du-Mesnil. Le 6 mars 1918, le 18e est relevé dans le sous-secteur nord de la Dormoise. Le 8 mars, le 3e bataillon cantonne à La Noblette, le 9 mars à Sarry, le 10 mars à Ecury-sur-Coole, le 13 mars à Sougy (Marne), le 15 mars à Brébant (Marne), au sud-est du camp militaire de Mailly, à la limite du département de l’Aube. Le 26 mars 1918, le régiment est alerté et embarque en 4 trains, à Gigny-Bussy-aux-Bois (Marne), près de Chavanges (Aube) : « On apprend que le point de direction est Paris. Les hommes sont graves ; ils savent que ce départ brusqué est le prélude d’une action imminente où chacun devra faire tout son devoir. La Capitale est contournée par la grande ceinture. Les journaux, que s’arrachent les soldats à chaque courte halte, annoncent la défaite de nos alliés britanniques » (p. 123).

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Le 13 avril 1918, Jean Henri Labajauderie est évacué, malade.

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Le 27 mars 1918, le 3e bataillon du 18e R.I. débarque à Longueil-Sainte-Marie (au sud-ouest de Compiègne, Oise) : « les rangs sont muets. Les hommes montent en hâte, mais en ordre, dans les camions automobiles qui les attendent. Les officiers du Train qui commandent les sections automobiles, recommandent aux soldats de veiller à ce que les conducteurs, harassés par quatre jours de veille et de fatigue, ne s’endorment pas au volant. Le terme du voyage est Assainvilliers, petite bourgade au sud-est de Montdidier. En cours de route, on apprend que cette localité est prise par les allemands, et c’est à Tricot que le 18e R.I. débarquera. » (à la limite de l’Oise et de la Somme). Ordre est donné au 18e de « s’installer en position défensive sur la ligne Domfront-Rubescourt, face à Montdidier. Il marchera sensiblement au nord en formation de combat. Après quarante mois de tranchées, les hommes devront se battre en rase campagne. » (p. 125) Le 29 mars 1918, les 3 bataillons du 18e R.I. sont en ligne au sud de Montdidier, entre Ayencourt (inclus) et Assaimvilliers (exclu) : le combat de Montdidier s’engage alors que le 18e n’a effectué aucune relève. Le 30 mars, « le bataillon Robert, très éprouvé, se replie. Ce mouvement découvre le flanc du bataillon Figueroa (3e bataillon), que l’ennemi attaque. La compagnie Peynaud (10e), débordée, perd la plupart de ses combattants, malgré une défense acharnée. La ligne occupée par le régiment est alors : 500 mètres nord de l’église de Domélien, bois au nord de la Ferme du Pas, cote 93. (...) Au cours de ces dures journées, le 18e avait perdu : 2 officiers tués, 10 blessés, 4 disparus ; 46 hommes de troupe tués, 260 blessés, 186 disparus. La relève des blessés a dû s’effectuer à découvert. Les pertes du Service de Santé sont de 2 brancardiers tués et 8 disparus. En récompense de sa brillante conduite, le 18e était cité, pour la troisième fois, à l’ordre de l’Armée » (Historique du 18e R.I., Pau, 1936, p. 129-130). Le 31 mars 1918, le 3e bataillon est au repos à Le Ployron puis à Dompierre ; le 5 avril, à Angivillers (au nord de la route entre Beauvais et Compiègne, Oise). Le 8 avril 1918, il cantonne à Fayel et le 10 avril à Ressons-sur-Matz, au nord-ouest de Compiègne. Du 17 au 25 avril, le 3e bataillon est avec l’Etat-Major du 18e à Tricot (Oise) : le 21 avril 1918, « le cantonnement de Tricot est soumis à un bombardement par obus à ypérite. L’ennemi a lancé plus de 700 obus toxiques qui atteignent plus ou moins grièvement nos hommes. 70 d’entre-eux sont évacués et 20, légèrement atteints, sont soignés au régiment. » (p. 130)

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Le 26 avril 1918, Jean Henri Labajauderie rejoint son corps.

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Le 26 avril 1918, le 3e bataillon est en réserve au Frétoy et au Tronquoy (actuelle commune de Le Frestoy-Vaux, au nord du département de l’Oise, à la limite de la Somme, au sud de Montdidier) : « Les bombardements sont fréquents et les pertes assez nombreuses. Le temps est mou en ce début de printemps ; il pleut fréquemment et les hommes se trouvant dans des conditions défavorables pour résister à l’épidémie de grippe qui sévit, massive et impitoyable. Les effectifs fondent à vue d’œil, et le commandement s’inquiète (au moment où la grippe fait rage et qu’officiers, soldats… et médecins sont évacués dans un rythme impressionnant, une note de la direction du Service de Santé parvient au Corps, spécifiant de "Désinfecter les abris en brûlant de l’eucalyptus et de donner préventivement de la quinine à chaque soldat." Cet ordre savoureux était certainement destiné à l’Hôpital de Pau. » (p. 131) Du 12 au 19 mai 1918, le 3e bataillon du 18e R.I. est en cantonnement d’alerte au bivouac du Bois de Montgérain (Oise). Du 21 mai au 5 juin 1918, le 18e effectue une relève à Courcelles-Epayelles ; le 3e bataillon est aux « Carrières » (au nord de Méry-la-bataille, à la limite Oise/Somme).

Le 15 juin 1918, Jean Henri Labajauderie est blessé et évacué.

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Le 7 juin 1918, le 18e est au repos, le 3e bataillon étant cantonné à Méry. Le 8 juin 1918, Georges Clémenceau, Président du Conseil, rend visite au 2e bataillon du 18e. Le 9 juin 1918, « l’artillerie allemande déchaîne son ouragan de fer et de gaz asphyxiants, les éléments du 49e, en première ligne devant Rollot, vont se sacrifier héroïquement. Le 18e, qui occupe Méry, Tricot et le Bois de Montgerain, interviendra avec une ardeur décisive, et venant renforcer de ses poitrines les rangs décimés du brillant 49e, connaîtra une nouvelle victoire qui illustrera les drapeaux de la glorieuse 36e D.I. » (p. 135-136). Voici la description de l’attaque allemande : « (…) Les obus toxiques tombent à une cadence insensée. A Méry et Tricot, le bombardement est aussi violent. La fumée et la poussière des explosions empêchent d’y voir à dix pas. (…) Le bataillon Vidal (3e bataillon) qui est à Méry, reçoit la mission de contre-attaquer à l’est de Courcelles. Il part et, après une lutte des plus chaudes, refoule les Allemands qui évacuent le village (de Courcelles). Pendant l’opération, une mitrailleuse ennemie placée dans un boyau, tirait sur une tranchée occupée par la 11e compagnie. Le soldat Fourcade, de la 9e compagnie, n’hésite pas à l’attaquer à coups de grenade, et la met en fuite. (…) Plus à droite vers Méry, les entreprises allemandes sur le flanc du 3e bataillon échouent également : l’ennemi, pris sous nos feux précis, ne peut aborder nos lignes. La nuit est calme. Le 10 juin, à 3 heures, le bombardement reprend sévère. » Méry est attaqué, pris par l’ennemi en début d’après-midi puis repris par les français en fin d’après-midi. Un cimetière militaire français se situe de nos jours entre Méry-la-Bataille et Courcelles-Epayelles. Le 11 juin 1918, une contre-attaque française est dirigée par le général Mangin en personne, dont le P.C. est à l’est de Montgerain : « L’ennemi déclanche un tir de barrage violent de son artillerie lourde, et nos pertes sont très élevées. (…) Les blessés affluent vers les postes de secours de Tricot, de la Commanderie de Tricot et de Montgerain. Dure journée au cours de laquelle les velléités offensives de l’ennemi sont définitivement brisées. La route de Paris est encore une fois verrouillée. Le 12 juin (…) une compagnie du 3e bataillon procède au nettoiement de la tranchée Martin (nord-est de Courcelles) (…) Le 13 juin, un nouvel effort est demandé au 3e bataillon (commandant Vidal). Une partie des tranchées formant saillant devant Courcelles, est encore aux mains de l’ennemi ; il s’agit de l’enlever. La compagnie Soulé, chargée de l’opération, s’élance à 18 heures. La réussite est complète (…) Pendant les journées des 9, 10, 11, 12 et 13 juin, les pertes du régiment ont été de : 14 officiers blessés dont 4 non évacués, 62 hommes tués, 347 blessés. Le Service de Santé régimentaire a dû, en outre, évacuer 211 blessés n’appartenant pas au régiment et 26 blessés allemands. Le nombre des intoxiqués a été de 27 pour le régiment et de 16 pour ceux appartenant à d’autres corps. (…) (Les pertes des brancardiers régimentaires) furent lourdes : 2 tués, 14 blessés, 1 disparu. Regroupé dans la région de Tricot, le régiment occupe à nouveau, le 14 juin, le secteur de Courcelles. (…) Diminué, meurtri, mais satisfait de la rude besogne accomplie, le régiment s’éloigne par étapes du champ de bataille de l’Oise (dans les nuits des 19 et 20 juin 1918) » (p. 138-139)

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Le 14 juillet 1918, Jean Henri Labajauderie est de retour au front.

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Selon l’Historique du 18e R.I. (Pau, 1936), le régiment est alors au Vauquois (entre Suippes et Verdun, dans la Meuse) : le 3e bataillon doit tenir une position de résistance dans le quartier de Derzin ; du 19 juillet au 24 août, il est au bivouac au sud de la Côte 290. En août 1918, « un bataillon américain du 370e R.I.U.S. est affecté au 18e pendant son séjour dans le sous-secteur de Vauquois. L’amalgame se fait sans heurt et les hommes fraternisent. » (p. 142) Le 25 août, le 18e quitte Vauquois, va à Révigny-sur-Ornain (Meuse) le 27 ; les 28 et 29, le 3e bataillon est à Bussy-la-Côte ; le 18e embarque le 30 août en gare de Mussey (à l’ouest de Bar-le-Duc, Meuse). Il débarque à Verberie, à l’est de Pont-Sainte-Maxence, au sud-ouest de Compiègne (Oise) : « Il revient donc vers une zone particulièrement active, après un séjour entre Argonne et Meuse pendant lequel les hommes ont pris un repos salutaire. Le 6 et 8 septembre, le 18e fait mouvement. » Le 3e bataillon cantonne à Pontpoint, à Royallieu (au sud de Compiègne), au Camp de la Faisanderie puis avec l’Etat-Major à Courtieux (à la limite de l’Oise et de l’Aisne, environ 3 km au sud de Vic-sur-Aisne et 5 km au sud-est d’Attichy, en rive sud de l’Aisne). Le 15 septembre 1918, le 18e est mis en alerte et traverse l’Aisne à Vic-sur-Aisne pour aller au sud-ouest de Terny-Sorny (au nord de Soissons). Le 16 septembre, « le régiment s’avance au travers d’une zone de désolation vers Neuville-sur-Margival. Partout des ruines ; les arbres fruitiers ont été sauvagement sciés par l’ennemi en retraite. (…) A la nuit, les bataillons relèvent les débris du 7e Tirailleurs Algériens dans le sous-secteur de Bessy (ouest d’Allemant). » Le 3e bataillon est placé en réserve « dans le ravin sud de Neuville-sur-Margival » (près de l’actuel Monument des Crapouillots, au nord-est de Soissons et à l’extrémité ouest du Chemin des Dames). « La tâche réservée au 18e est particulièrement périlleuse. Des bords nord-ouest du ravin d’Ailleval sur le Mont des Singes (ouest de Pinon) en effet jusqu’à la vallée reliant Allemant à Pinon, le régiment devra s’emparer du dos de terrain dominant cette dernière localité et devant lequel les braves tirailleurs du 7e ont été décimés. » (p. 144). Le 17 septembre 1918, les 1er et 2e bataillons du 18e attaquant et parviennent à effectuer une avancée de 600 mètres leur valant une citation attribuant « au régiment le port de la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire », au prix d’1 officier et 42 hommes de troupe tués, 4 officiers et 295 hommes blessés, et 10 disparus. Dans la nuit du 24 au 25 septembre 1918, le 3e bataillon du 18e, qui cantonne « à la ferme Beaumont (ouest de Terny-Sorny) puis aux creutes de Juvigny », subit « un bombardement par obus à ypérite, vers 3 heures dans la région nord-est de Neuville-sur-Margival. Un officier et 29 hommes sont évacués. » (p. 150) Le 26 septembre, il « se porte aux creutes de Terny-Sorny ». Le 28 septembre à midi, « le régiment se met en route dans la direction nord-est d’Allemant. Le 3e bataillon, qui est le plus en avant, poursuit l’ennemi. Sous les ordres du commandant Vidal, il prend pied sur le plateau de Guerbette sans être gêné dans sa progression. Il atteint bientôt la forêt de Pinon et s’installe sur la rive sud du canal de l’Oise à l’Aisne. L’ennemi a laissé des guetteurs en arrière pour allumer des tas de paille humide. Au signal produit par ces colonnes de fumée blanche, de violents barrages s’abattent sur le terrain à proximité du canal. Le 3e bataillon s’arrête sur une ancienne position allemande et envoie des reconnaissances sur cette voie navigable. Elles rendent compte qu’elle est infranchissable sans passerelle et que la rive sud n’est pas occupée par l’ennemi. La nuit se passe sous le bombardement. (…) De plus, des mitrailleuses allemandes franchissent le canal et cherchent à s’infiltrer aux points de liaison du bataillon avec les régiments qui nous encadrent. A gauche, une compagnie environ appuie cette tentative. Deux sections des 10e et 11e compagnies attaquent ces groupes allemands et les obligent à la retraite. (…) Le 30 septembre, le canal peut être atteint, sauf en un point où l’ennemi a organisé une forte résistance avec de nombreuses mitrailleuses, des réseaux de fil de fer épais et des abatis. (…) Le caporal Etcheverry, avec une poignée de braves, et le sous-lieutenant Hourticq, envoyés en renfort avec une demi-section de la 11e compagnie, avaient contribué aux succès en prenant à revers l’organisation ennemie. (…) Le bataillon a maintenant tout son front sur le canal ; ses pertes pendant ces deux jours de combat, les 29 et 30 septembre, ont été de : 9 tués, 29 blessés, 2 disparus. » (p. 150-151)

Dans l’Historique du 18e R.I. (Pau, 1936), le mois d’octobre 1918 est intitulé « La poursuite » : « Les premiers jours sont occupés à préparer activement les passerelles qui permettront au régiment de franchir l’obstacle dont il a nettoyé d’ennemis la rive sud, grâce à la volonté de tous, grâce à l’action personnelle et constante du général Mittelhauser, un des plus jeunes généraux de division de l’Armée française. Le général commandant la D.I. a suivi, en effet, heure par heure, la progression du 3e bataillon et donné des ordres énergiques au fur et à mesure que la situation se précisait ou que la résistance de l’ennemi entravait notre avance. Il se conformait en cela aux termes de la note que le maréchal Foch adressait le 3 octobre au général Pétain : "Animer, entraîner, veiller, surveiller, restent la première tâche des chefs." » (p. 151) Le 9 octobre 1918, « la Xe Armée (général Mangin), à laquelle appartient la 36e D.I., reçoit l’ordre d’attaquer de front le saillant de Laon. (Laon se situe dans l’Aisne, entre Saint-Quentin et Reims). Le 10, le général Mangin se porte en avant. A la 36e D.I., tout le monde est prêt avant le jour. Notre artillerie s’approche. (…) Le 18e R.I., dont le passé chargé de lourds lauriers a mérité la haute estime des chefs, formera l’avant-garde de la division. Et cette poursuite acharnée, à laquelle il va se livrer pendant plus de quinze jours, sera l’apothéose de la campagne. Le 11 octobre (…) le canal est franchi successivement par les trois bataillons du régiment. » Le 12 octobre, le 18e « poursuit l’ennemi en retraite et atteint la région nord de Montarcène et côte 184 où il stationne. » Le 13 octobre 1918, le 18e est au fort de Laniscourt au sud-ouest de Laon, puis à Cerny-les Bucy, Besny et Aulnois-sous-Laon : « La terre tremble sous l’effet des explosions que les Allemands provoquent un peu partout pour détruire leurs dépôts de munitions. Le spectacle est terrifiant. Les villages et les bois brûlent. » (p. 154) Dans la nuit du 14 au 15 octobre, le 18e « apprend que le gros de l’armée allemande en retraite traverse dans une confusion extrême la rivière la Serre à Marle » (une vingtaine de kilomètres au nord-est de Laon). Dans la nuit du 15 octobre 1918, le 18e Régiment d’Infanterie est relevé. Le 3e bataillon va cantonner à Aulnois-sous-Laon (4 km au nord de Laon) : « Les ventres sont vides et attendent avec une légitime impatience le ravitaillement qui sera, il est vrai, satisfaisant. Les hommes constatent, dans l’alignement des jardins potagers, toute la méthode germanique. Le bouleversement des maisons où, par contre, un désordre méthodiquement réalisé règne en maître, donne une preuve du « furor teutonicus » déchaîné par la défaite. » » Du 15 au 21 octobre 1918, le 3e bataillon est à Aulnoy-sous-Laon : « Le 15 octobre, le 3e bataillon commandé par le jeune et vaillant capitaine Labarthe, passe à l’avant-garde pour continuer la progression. Il constate dès les premières heures du jour que l’ennemi est décidé à résister le plus longtemps possible, pour éviter la catastrophe. Le bombardement est particulièrement violent du côté de la route de Maubeuge, à hauteur de la Maison Blanche. (environ 5 km au nord-est de Laon, au sud de Verneuil-sur-Serre) La 11e compagnie, malgré ses pertes, enlève cette position. Mais elle se heurte bientôt à un fort réseau de fils de fer derrière lequel l’ennemi, embusqué dans une carrière, tire sur notre infanterie. La riposte de la 11e compagnie est énergique, et tandis qu’elle tient tête, une section se détache pour tenter de s’infiltrer à gauche afin de tourner la résistance. Un passage est trouvé dans le réseau, et la caporal Péborde avec les soldats Cops et Joudain, se glissent dans un petit ravin et se portent résolument sur les derrières de l’ennemi qu’ils attaquent à la grenade. Un groupe d’Allemands réussit à s’échapper poursuivi par nos feux. 45 hommes d’entre-eux, cependant, sont faits prisonniers. 11 mitrailleuses sont prises. (...) La journée du 15 octobre a coûté au régiment 4 tués et 39 blessés : soit au total en quatre jours, 99 blessés dont 3 officiers et 12 brancardiers, 14 tués dont 1 brancardier. (…) Le crépuscule de cette journée du 15, devait trouver les débris glorieux de ce régiment d’élite, l’arme à la main, les yeux tournés vers l’Est, vers cette frontière du Rhin qu’il avait songé d’atteindre. » (p. 156) Le 22 octobre 1918, le 18e se positionne à Barenton-Bugny (environ 5 km au nord de Laon) ; le 23 octobre, il est définitivement relevé avec toute la 36e D.I. : le 3e bataillon cantonne avec l’Etat-Major à l’Asile des Sourds-Muets de Laon. Le 24 octobre 1918, le 18e est transporté en camions « habilement conduits par des annamites » à Soissons, ville en ruines où le 3e bataillon cantonne route de Belleu. Du 27 octobre au 30 novembre 1918, le 3e bataillon cantonne à Coyolles, à l’ouest de Villers-Cotterêts, à la limite de l’Aisne et de l’Oise.

Le 16 décembre 1918, Jean Labajauderie est cité à l’Ordre de la Division par le Général Commandant la 36e Division d’Infanterie Mittelheuser, en tant que soldat de la classe 1908, matricule 010099 de la 11e Compagnie du 18e R.I. :

« Très bon soldat. Sur le front depuis le début de la campagne. S’est toujours comporté en brave. 4 blessures. »

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Le 1er décembre 1918, le 18e R.I. est transporté à travers l’Oise, la Seine-et-Marne, l’Aisne, la Marne, l’Aube et la Haute-Marne. Le 25 décembre 1918, il célèbre Noël à Grand (à l’extrémité est des Vosges, près de Neufchâteau). Fin décembre, le 3e bataillon cantonne à Pargny-sous-Mureau et Aulnois (près de Neufchâteau, à l’est des Vosges) puis Provenchères et Bonvillet (au sud de Vittel, Vosges). Le 2 janvier 1919, il est à Fontenoy-le-Château (au sud de Bains-les-Bains, Vosges) et le 3 janvier 1919, à Magnoncourt, puis à Froideconche, à La Neuvelle-les-Lure (Haute-Saône) puis Chaux et Rougemont-le-Château (Territoire de Belfort). Le 12 janvier, il est à Soppe-le-Bas (Haut-Rhin) : « Malgré des conditions atmosphériques déplorables et une pluie incessante, les étapes se sont poursuivies dans d’excellentes conditions et l’état sanitaire reste très satisfaisant. » Du 13 au 16 janvier, il est à Galfinge (au sud-ouest de Mulhouse, Haut-Rhin) ; le 15 janvier 1919 à Mulhouse, « le général de Castelnau accroche la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire aux drapeaux des 18e, 34e et 49e Régiments d’Infanterie. » (p. 160) Du 17 au 24 janvier 1919, le 3e bataillon du 18e cantonne à Hombourg (3 km au sud d’Ottmarsheim, Haut-Rhin, à l’est de Mulhouse, le long du Grand Canal d’Alsace qui fait office de frontière avec l’Allemagne). Des Alsaciens-Lorrains démobilisés reviennent d’Allemagne. Le 25 janvier 1919, le 18e est relevé : le 3e bataillon se rend à Walheim (Haut-Rhin, 3 km au nord-est d’Altkirch) ; le 29 janvier, il est à Attenschwiller (environ 25 km au sud-est d’Altkirch, près de la frontière suisse et de la ville de Bâle). Du 30 janvier au 6 février 1919, le 3e bataillon est à Oltingen, Lindsdorf et Battlach (entre Ferrette, Haut-Rhin, et Bâle, Suisse). Du 7 février au 2 mai 1919, tout le 18e est aux casernes Lefèbvre et aux usines Dornach à Mulhouse. La démobilisation commence pour les classes les plus anciennes. Du 3 mai au 22 juin, tout le régiment sera à Colmar.

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L’Historique du 18e R.I. (Pau, 1936) évoque ainsi la citation d’un soldat de la même compagnie que Jean Henri Labajauderie :

« Au concours de la plus belle citation, organisé après la guerre par le journal « l’Illustration », le caporal Péborde a obtenu le n°1 avec la citation suivante :

« Grand quartier général de l’Armée de l’Est, 20 novembre 1918.

Léon Péborde, caporal de réserve, 11e compagnie, 18e régiment d’infanterie.

Sa compagnie étant arrêtée par une forte résistance, a contourné la position défendue par deux hommes ;

s’est ensuite élancé résolument sur l’ennemi et a obligé, par cette manœuvre audacieuse, une compagnie entière

à se rendre, faisant 45 prisonniers, s’emparant de 11 mitrailleuses et facilitant ainsi la continuation du mouvement.

Une blessure, deux citations.

Signé : Pétain »

Le caporal Péborde est mort en mai 1934. Salut à la mémoire de ce brave parmi les braves. » (note 1, p. 156)

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